Quand le monde s’effondre, il faut écouter.
Il existe des forces dont les anciens mythes murmurent encore — des forces qui n’ont jamais vraiment été mises au repos.
Il y a des puissances qui, un jour, se dérouleront hors du sommeil, remonteront des profondeurs et déclareront :
« Je suis revenue. »
Sens-tu le frisson d’une réalité qui se réécrit ?
Pouvons-nous l’écouter, respirer avec elle, pleurer en elle, bouger avec elle, et la danser jusqu’au bout ?
Parfois, quand tout semble s’écrouler, nous devons appeler la mouvante, la briseuse, les changeuses d’énergie.
Les avons-nous oubliées ? Elle qui apparaît lorsque la montagne semble immuable.
Il existe des forces qui déplacent ce qu’aucune main ne peut toucher.
Quel est le nom d’un tel pouvoir ? La déesse, faiseuse d’orage, mouvante des mondes.
Sa colère est une puissance vibratoire.
Quand les forces disharmonieuses deviennent trop fortes, elle gronde — et la réalité tremble.
La Colère de la Déesse.
Je crois l’entendre — une colère maternelle, profonde et ancienne, qui monte.
Elle annonce de nouvelles possibilités, une voix qui nous invite à secouer les endroits qui dorment depuis trop longtemps, à trancher à travers le chaos qui presse contre nos vies.
Il est temps de tracer la ligne.
Et d’entendre cette voix qui nous rappelle le nom au-delà de tous les noms — le son qui dissout tous les autres sons, la source de tout, et l’endroit où tout retourne.
Cela rend toutes nos obsessions modernes dérisoires et lave nos inquiétudes d’un seul geste.
Après toutes nos errances, nous revenons toujours vers la lumière en mouvement.
En temps d’insécurité, nous devons faire circuler l’énergie.
Nous nous tenons au cœur d’un grand rééquilibrage. Secouons la poussière ensemble.
Ces courants sont faits pour être alchimisés.
Dans les moments de tension collective, le courant refuse d’être enfermé — il monte, il se brise, il nettoie, il transforme…
Et si nous ne bougeons pas avec lui, il passera à travers nous quand même.
Alors nous entrons dans le rythme du grand tournant. Parce que le mouvement est la seule voie possible.
Malgré tout, je choisis le chemin de l’amour.
